5 mars 2009

Le sommeil





"Ayez en honneur le sommeil et respectez-le ! C’est la chose première." (Nietzsche - 1883).




Des chercheurs ont mis en « évidence la sécrétion d'une hormone de croissance, qui n'a lieu pratiquement que pendant certains stades de sommeil (sommeil profond). Si ces stades sont supprimés, l'hormone de croissance n'est pas sécrétée. Cette hormone favorise, outre la croissance, la réparation des tissus et des cellules usées. C'est également durant le sommeil profond qu'est sécrétée la prolactine, qui pourrait stimuler le système immunitaire. De plus le sommeil sert à la mise en place et au développement des circuits nerveux durant la vie fœtale et les premiers mois de la vie. Le sommeil (et plus particulièrement le sommeil paradoxal) favorise d'autres fonctions mentales et psychiques : mémorisation et organisation des informations acquises dans la journée, résolution des tensions accumulées le jour... »

Le sommeil est donc comme nous venons de le voir très important pour le développement de l'enfant. On constate d'ailleurs que les enfants fatigués ont davantage de difficultés à se concentrer et agissent de manière plus impulsive. Attention cependant à ne pas forcer un enfant à dormir s'il ne semble pas prêt. Si l’endormissement n’est pas effectif après 15 ou 20 mn , il vaut mieux "libérer" le petit de cette attente et le laisser retourner vers des jeux calmes. En effet des recherches ont montrés que les troubles du sommeil survenant à l'age adulte prennent pour la plupart naissance dès le berceau suite à des appréhensions (parfois traumatismes) liées au coucher.

Notons par ailleurs, que les besoins de sommeil varient d’un enfant à l’autre. Et par exemple le besoin de faire la sieste décroît à mesure que l’enfant s’approche de l’âge scolaire. A chaque âge de l'enfant convient un temps de sommeil qu'il faut essayer de respecter.


Liens:
Institut National du Sommeil et de la Vigilance
Le sommeil, les rêves et l'éveil

12 févr. 2009

une vie sociale chez les petits.



L'école maternelle est le premier véritable lieu de socialisation de l'enfant dans lequel il apprendra avant tout à vivre en groupe. Cette entrée à l'école est également pour l'enfant la première séparation du cocon parentale. Ainsi, Philippe Meirieu lors du Congrès de l’AGEEM du 5 juillet 2008 a insisté sur le fait que «l'école maternelle est à une place décisive et joue un rôle absolument fondamental. Elle fait rupture avec la communauté familiale ou sociale. Et, pour que cette rupture soit acceptée et constructive, elle doit en faire un objet de travail, l’inscrire dans une trajectoire, permettre qu’elle ne soit pas vécue comme une violence, un arrachement prématuré, une trahison… mais bien comme un moyen de se développer, de découvrir de nouveaux modes de fonctionnement et de nouveaux horizons… qui permettront de revenir plus riche et, progressivement, de plus en plus libre dans l’espace communautaire, familial et social. »
Dans le cadre de cette rupture avec le cocon familial le développement d'affinité, permet d'offrir aux enfants un soutient émotionnel et cognitif. Un grands nombre de travaux ceux sont consacrés à démontrer l'importance des relations interpersonnelles dans le développement social. Ces derniers ont notamment démontrés que la qualité du réseau social des enfants facilite l'intégration sociale et participe à la réussite scolaire en augmentant la motivation, les attitudes coopératives et la participation en classe.
Les amitiés précoces semblent moins durables et sont davantage basées sur la proximité et les champs d'intérêt communs pour le jeu que les amitiés qui s'établissent entre enfants plus âgés. La versatilité est une des caractéristiques des amitiés chez les jeunes enfants, alliances et conflits jalonnent leur relations. Cependant ces liens complexes sont étroitement liés avec les compétences sociales et fournissent à l'enfant des repères affectifs, source de sécurisation. Un des organisateurs des interactions entre les tout -petits semble être le concept de dominance sociale. En effet, la dominance suppose des relations asymétriques entre les enfants, chacun ayant connaissance de sa place, elle permet un bon fonctionnement du groupe. La dominance sociale serait un phénomène d'adaptation collective permettant au groupe de résister aux pressions endogènes visant à sa déstabilisation.

Pour en savoir plus:
Baudier, A., & Céleste, B. (2002). Le Développement affectif et social du jeune enfant. Nouvelle édition mise à jour. Paris : Nathan.